Corée – Le bataillon français de Corée

Le 25 août 1950, l’armée française étant déjà lourdement engagée en Indochine, le gouvernement français décide l’envoi en Corée d’un Bataillon de volontaires, dont le rôle était d’affirmer la présence française aux côtés des autres nations engagées pour résister à la pression de la Corée du Nord et de la Chine soutenues par l’U.R.S.S.

Le 29 novembre 1950, le bataillon débarque à Pusan. Il sera affecté pendant toute la campagne au 23ème Régiment d’Infanterie de la 2ème Division de la 8ème Armée U.S. Il comprendra une compagnie de soldats coréens. Après un mois d’entraînement sous des températures allant jusqu’à moins 40°, il fut engagé dès le 25 décembre dans cette guerre de mouvements et de positions qui durera jusqu’à juillet 1953.
Il mena de très durs combats parfois au corps à corps, par des températures extrême de moins 20 degrés, en employant tous les moyens jusqu’au lance-flammes pour s’emparer des positions ennemies. Si l’aviation des forces communistes n’intervint que rarement au sol, leur artillerie demeura très puissante et active jusqu’à la fin des combats

Le 23 octobre 1953, le bataillon quitte la Corée pour l’Indochine. Il aura largement rempli sa mission de représenter la France dans la lutte pour la défense de la Liberté.

Devenu régiment à deux bataillons, il servira en Indochine en 1953-1954, formant l’ossature du Groupement Mobile n° 100 avec la bataillon de marche du 43ème R.I.C., le II/10èmè R.A.C. et le3/5ème R.C.Le 24 juin 1954, – Dien Bien Phu est tombé le 7 Mai – le G.M. 100 quitte AN KHE par la R.C. 19, route en corniche bordée d’une végétation très dense. L’opération a été retardée par des contretemps successifs et l’adversaire largement sous-estimé ; le G.M. 100 est condamné car la route est tenue par un ennemi, parfaitement informé, qui va monter une gigantesque embuscade. La puissance des viets est considérable ; assauts après assauts, ils anéantissent les unités. Dans cette embuscade, le G.M. 100 a perdu près d’un millier d’hommes, tués, blessés, disparus. Le I/Corée fut encore engagé trois jours avant le cessez le feu et y perdit les trois quarts de son effectif.

En 1955 le bataillon rejoignit l’Algérie où il fut transformé en régiment à deux E.M.T. ; officiellement il fut rebaptisé 156ème R.I. mais dans la pratique restera désigné comme le Régiment de Corée jusqu’à sa dissolution en 1962

Le Bataillon en Corée reçut 4 citations à l’ordre de l’Armée, 3 citations présidentielles américaines et 2 citations présidentielles coréennes ; en Indochine le I/Corée reçut 1 citation à l’ordre de l’Armée et le II/ Corée 1 citation à l’ordre du Corps d’Armée ; le Régiment redevenu Bataillon fut alors admis au port de la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire

source : http://www.anapi.asso.fr